Plantes sauvages comestibles : Savez-vous que dans notre assiette, on ne retrouve qu’à peine une trentaine d’espèces de plantes pour assurer la quasi-totalité de notre alimentation végétale ? Pourtant, rien qu’en Europe, on dénombre environ 12 000 espèces. La plupart de ces milliers d’espèces sont sauvages.
Il y a donc de vrais trésors alimentaires à redécouvrir. Car les plantes sauvages comestibles sont à la portée de tous. Il suffit de savoir les reconnaître… et de se baisser pour en cueillir.
Ne mangez pas n’importe quelle plante sauvage
Qui dit plantes sauvages ne dit pas forcément plantes sauvages comestibles. Attention ! Car toutes les plantes ne sont pas comestibles.
Il y a des précautions à prendre pour protéger votre santé. Par exemple, il faut éviter de cueillir des plantes en bordure d’un champ qui vient d’être traité par des herbicides ou des pesticides, ou près d’une route fréquentée, donc polluée par le plomb et autres saletés que dégagent les voitures. Dans tous les cas, lavez vos récoltes avant de les consommer.
Nos estomacs ne sont plus tout à fait habitués à consommer les plantes sauvages. Comme elles contiennent beaucoup plus de produits actifs, en forte concentration, que les légumes que nous consommons couramment, il faut procéder par paliers pour les manger. Évitez de faire trop vite de gros repas avec ces plantes. Donnez à votre estomac le temps de s’y habituer.
Ne croyez pas que parce que deux plantes sauvages se ressemblent, elles sont comestibles toutes les deux, ce n’est pas le cas. Certaines plantes ont beau être très ressemblantes, elles peuvent être même toxiques. Informez-vous, avant de vous mettre à consommer des plantes sauvages, consultez quelques livres à la bibliothèque municipale, en librairie, sur Amazon, à la FNAC… Vous pouvez aussi demander l’avis d’un pharmacien ou d’un botaniste… comme vous le feriez pour les champignons.
Autres précautions pour préserver la nature : assurez-vous que la plante que vous envisagez de ramasser (et donc de supprimer de son espace naturel) n’est pas une espèce rare ou protégée. Ne prélevez que ce dont vous avez besoin. Regardez l’environnement des plantes sauvages comestibles que vous vous apprêtez à cueillir : y en a-t-il en quantité suffisante dans l’écosystème ? En cas de doutes, il est préférable de laisser les plantes là où elles sont.
Les plantes sauvages comestibles vous font du bien
Les plantes sauvages comestibles ont un grand avantage sur celles que vous achetez : elles sont gratuites. Les cueillir demande certes un effort, mais un effort salutaire : marcher dans la nature est bénéfique pour votre santé.
Les plantes sauvages sont de véritables concentrés de nutriments, en particulier de protéines complètes, qu’on trouve dans les feuilles. Ces protéines sont comparables à celles que l’on trouve dans la viande. C’est d’autant plus remarquable que les plantes cultivées sont dépourvues de protéines de cette qualité.
Les plantes sauvages comestibles permettent d’améliorer l’hygiène de vie par leurs propriétés médicinales. Si vous mangez des orties, des pissenlits, des bardanes. Vous obtiendrez, par exemple, un effet drainant !
Un exemple de plante répandue dans toute la France ? La violette. Elle est facile à reconnaître avec ses fleurs à cinq pétales, ses feuilles largement ovales. Les feuilles et les fleurs de violette sentent bon, mais leurs qualités ne s’arrêtent pas là. Elles renferment des sels minéraux ; elles apportent trois fois plus de vitamine C que les oranges et beaucoup de vitamine A ; elles sont excellentes contre la toux et les problèmes pulmonaires, adoucissantes pour la peau et les muqueuses.
Vous pouvez manger les feuilles de violettes crues en salade ou cuites comme légume, seules ou mélangées avec d’autres plantes. Elles sont fantastiques pour épaissir une soupe. Un régal !